Archives mensuelles : octobre 2015

Des paroles et des actes …

  1. Extrait du CLIP CLAP (courrier d’information pour le personnel municipal) daté du 23 mai 2014:

« Le Maire entend redonner un souffle et du sens au dialogue social au sein de la municipalité… Des rencontres avec les organisations syndicales ont déjà permis de conforter ses intentions dans ce domaine : privilégier un dialogue social régulier ; redonner un sens à l’actions des agents ».

Il n’est pas dans les pratiques de la CFDT de s’enfermer dans un jeu de rôle stérile de caricature des positions des employeurs.
Chacun sait que la CFDT, au contraire, privilégie toujours le dialogue avant toute autre forme d’expression. Mais pour qu’il y ait dialogue, il faut la présence de deux parties. Or le bilan de cette première partie du mandat n’est pas éloquent. Sur un engagement de conclure un accord sur l’exercice du droit syndical pour fin mars, au mieux, celui-ci pourra prendre forme lors du dernier trimestre 2015. Sur les rencontres régulières entre les organisations syndicales avec le Maire, selon ses propres engagements, il n’y en pas eu depuis décembre 2014 à l’issue des élections professionnelles. Sur les rencontres régulières avec l’Administration, il y a eu une seule rencontre depuis décembre. D’où beaucoup d’inefficacité et de temps perdu dans la recherche conjointe de solutions sur des situations collectives et/ou individuelles.
Les instances paritaires se sont certes réunies à plusieurs reprises. Mais la Municipalité a juste pu expérimenter, à ses dépens, la pratique des nouvelles règles qui les régissent. L’impression de n’être ni écouté ni entendu perdure.
La Municipalité et les organisations syndicales, largement représentatives des personnels municipaux, ont pourtant tout à gagner à faire fonctionner correctement ce dialogue social. Nous y sommes prêts ainsi, nous semble t-il, que chacune des autres organisations syndicales. La balle est donc dans le camp de la municipalité. Au delà des paroles, saura t-elle s’en saisir ?
Les agents ne peuvent pas être des victimes.
Récemment, un cadre visé parce que représentant de l’institution et confondu avec un élu, a été pris à partie par quelques jeunes issus des quartiers. Molesté et humilié, il a été mis en danger sans l’avoir à aucun moment cherché d’une quelconque manière.
Nous demandons solennellement que la Municipalité prenne toutes les dispositions pour soutenir et accompagner tous les agents en but à tout type d’agression, comme les textes en vigueur l’y obligent. Nous ne sous satisferons pas d’un caractère purement formel de la mise en oeuvre de cet accompagnement.Les fonctionnaires ne peuvent être exposés, dans leur intégrité physique et mentale, dans le cadre de la mise en oeuvre des politiques municipales. C’est à la Municipalité à y veiller.

Francois LOISEAU,
Ancien Secrétaire général
Section Ville de Roubaix

Des collègues en mobilité subie

Certains de nos collègues ne peuvent plus effectuer leurs missions pour des raisons indépendantes de leur volonté : quand la maladie frappe, ils doivent accepter une mobilité subie en faisant le deuil plus ou moins facilement de leur ancien métier.

Environ 70 agents sont déclarés inaptes sur leur poste.

Même si l’administration essaie de trouver des solutions, pour eux, c’est la double peine : pas de promotion en CAP même s’ils sont promouvables et une réelle difficulté à retrouver un poste permanent.
Toujours comptabilisés dans les effectifs de leur ancienne direction, ces agents sont placés en sureffectif dans des services où ils effectuent de véritables missions en déployant des capacités d’adaptation très importante.

La CFDT revendique pour ces agents la promotion en CAP et un emploi durable.

Première CAP pour la CFDT !

Vos élus CFDT ont vécu leurs premières CAP dans chacune des 3 catégories (A, B et C).

Petit rappel des résultats de la CFDT aux dernières élections professionnelles :
– 3 élus sur 4 en catégorie A (1 élu FO)
– 2 élus sur 4 en catégorie B (1 élu CGT, 1 élu UNSA)
– 1 élu sur 8 en catégorie C (3 élus CGT, 2 élus UNSA, 1 élu FO, 1 élu FSU).

Pour chacun des élus, il y a en fait un titulaire et un suppléant et nous avons choisi de les faire siéger ensemble en CAP (seuls les titulaires votent); de même nous avons travaillé ensemble lors des réunions préparatoires.
Lors d’une première réunion transversale (avec l’ensemble des représentants du personnel toutes CAP confondues), l’Administration a rappelé les différents critères utilisés pour sélectionner les agents qu’elle présente parmi la liste des agents promouvables : réussite à un concours ou un examen, manière de servir, pesée du métier, ancienneté dans le cadre d’emploi, âge.
Lors de cette première réunion, elle a aussi annoncé l’enveloppe budgétaire et l’a déclarée insuffisante pour financer totalement la CAP (enveloppe prévue: 150 000 euros et estimation du coût de la CAP: 170 700 euros).
Elle nous a alors proposé de décaler les nominations qui devaient avoir lieu au 1er janvier 2015 (avec effet rétroactif sur la rémunération) au 1er juillet 2015 (donc diminution du coût).
Après discussion entre nous, puis avec les autres OS (Organisation Syndicale), nous avons décidé de refuser ce choix et sommes intervenus en ce sens lors de la réunion suivante (les autres OS se sont aussi prononcées contre cette proposition).
L’Administration a finalement accepté de maintenir l’ouverture des postes prévus et de ne pas reculer les dates de nomination.
Nous avons ensuite étudié attentivement les propositions de l’Administration pour chaque grade concerné, nous en avons débattu entre nous et avons parfois questionné la DRH, ce qui nous a permis d’obtenir des informations complémentaires.
Ensuite, pour les CAP A et B (où nous sommes majoritaires), nous avons organisé une réunion avec les élus des autres OS.
Nous considérons que cela a été constructif et pensons poursuivre cette méthode.
Concernant le déroulement de la CAP elle-même, nous avons attiré l’attention de l’Administration sur le respect des formes (parité sur le nombre d’élus du personnel et élus municipaux, avis motivé du Maire lorsqu’il ne suit pas celui de la CAP) et nous lui avons fait part de notre désapprobation concernant des démarches effectuées par certaines OS auprès d’elle et ce parallèlement à la CAP. Nous considérons en effet qu’il est important que tous les élus de la CAP soient informés de l’évolution des propositions de l’Administration et puissent sereinement étudier celles-ci.
Par ailleurs, nous rappelons ici aux agents que l’avis de la CAP n’est que consultatif et que dans ce domaine le Maire est souverain. C’est ainsi que nous avons découvert la nomination d’un agent alors qu’il n’était pas proposé par l’Administration et que son cas n’avait nullement été évoqué lors de la CAP.

La Mutuelle: Redistribuez aux agents les économies effectuées sur la masse salariale !

La ville de Roubaix a décidé en 2013 de participer à la protection sociale complémentaire du personnel via un contrat collectif, mais sans aucune participation financière pour les agents.

Nous estimons que la mutuelle est une composante essentielle de la politique sociale de la ville à l’égard de son personnel, mais aussi une source de dynamisme du dialogue social et d’attractivité pour le recrutement de nouveaux collaborateurs.
C’est pourquoi, nous ne pouvons nous contenter de la réponse budgétaire habituelle comme couperet, d’autant plus que nous constatons que l’administration saupoudre actuellement une série de mesures visant à faire des économies sur la masse salariale.
Economies parfois très substantielles, comme la suppression de la prime d’installation pour les nouveaux titulaires (env. 80 000 euros / an) ! (prime qui, selon l’administration, « ne concoure aucunement à l’attractivité de la Ville de Roubaix »).
Nous désirons donc relancer ce dossier et notamment le volet participation financière de la Ville, afin que l’intégralité des économies réalisées sur la masse salariale soit redistribuée au personnel municipal, au vu du contexte Roubaisien, assez rare au sein des collectivités locales, de hausse des dotations d’Etat.

Nous souhaitons également que la participation Ville soit complétée par une participation de notre COS (Comité des OEuvres Sociales) comme la proposé d’ailleurs la liste majoritairement élue dans sa récente profession de foi.
En effet, certaines prestations, telles que le cadeau de fin d’année, pourraient être abandonnées au profit de la mutuelle santé.
Par ailleurs, nous en profitons pour féliciter nos collègues élus au COS (anciens et nouveaux), pour le travail déjà accompli et leur forte implication dans la politique sociale de la Ville de Roubaix.