Des paroles et des actes …

  1. Extrait du CLIP CLAP (courrier d’information pour le personnel municipal) daté du 23 mai 2014:

« Le Maire entend redonner un souffle et du sens au dialogue social au sein de la municipalité… Des rencontres avec les organisations syndicales ont déjà permis de conforter ses intentions dans ce domaine : privilégier un dialogue social régulier ; redonner un sens à l’actions des agents ».

Il n’est pas dans les pratiques de la CFDT de s’enfermer dans un jeu de rôle stérile de caricature des positions des employeurs.
Chacun sait que la CFDT, au contraire, privilégie toujours le dialogue avant toute autre forme d’expression. Mais pour qu’il y ait dialogue, il faut la présence de deux parties. Or le bilan de cette première partie du mandat n’est pas éloquent. Sur un engagement de conclure un accord sur l’exercice du droit syndical pour fin mars, au mieux, celui-ci pourra prendre forme lors du dernier trimestre 2015. Sur les rencontres régulières entre les organisations syndicales avec le Maire, selon ses propres engagements, il n’y en pas eu depuis décembre 2014 à l’issue des élections professionnelles. Sur les rencontres régulières avec l’Administration, il y a eu une seule rencontre depuis décembre. D’où beaucoup d’inefficacité et de temps perdu dans la recherche conjointe de solutions sur des situations collectives et/ou individuelles.
Les instances paritaires se sont certes réunies à plusieurs reprises. Mais la Municipalité a juste pu expérimenter, à ses dépens, la pratique des nouvelles règles qui les régissent. L’impression de n’être ni écouté ni entendu perdure.
La Municipalité et les organisations syndicales, largement représentatives des personnels municipaux, ont pourtant tout à gagner à faire fonctionner correctement ce dialogue social. Nous y sommes prêts ainsi, nous semble t-il, que chacune des autres organisations syndicales. La balle est donc dans le camp de la municipalité. Au delà des paroles, saura t-elle s’en saisir ?
Les agents ne peuvent pas être des victimes.
Récemment, un cadre visé parce que représentant de l’institution et confondu avec un élu, a été pris à partie par quelques jeunes issus des quartiers. Molesté et humilié, il a été mis en danger sans l’avoir à aucun moment cherché d’une quelconque manière.
Nous demandons solennellement que la Municipalité prenne toutes les dispositions pour soutenir et accompagner tous les agents en but à tout type d’agression, comme les textes en vigueur l’y obligent. Nous ne sous satisferons pas d’un caractère purement formel de la mise en oeuvre de cet accompagnement.Les fonctionnaires ne peuvent être exposés, dans leur intégrité physique et mentale, dans le cadre de la mise en oeuvre des politiques municipales. C’est à la Municipalité à y veiller.

Francois LOISEAU,
Ancien Secrétaire général
Section Ville de Roubaix

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