Externalisation des restaurants scolaires : DROIT DE REPONSE

Vous avez sans doute pu lire le tract tout en finesses et subtilités de nos collègues de la CGT, FSU et FO sur ce dossier,  voici quelques extraits qui justifient, nous le pensons, une réponse de notre part :

Le titre : « la CGT, FSU et FO FONT LE BOULOT ! UNSA ET CFDT JOUENT LES HEROS ! »

Bon, sur la forme ça rime… Mais sur le fond en revanche, ça ne rime à rien.

En quoi la CFDT aurait-elle « joué les héros » ? Rien dans notre attitude ou nos propos ne justifie cette accusation. Nous nous réjouissons que le projet d’externalisation soit retiré et nous estimons simplement y avoir pris notre part :

  • Nous avons voté contre ce dossier lors de son passage en Comité Technique le 17/11/2017
  • Nous avons participé à une réunion des 5 Organisations Syndicales le mardi 21. Nous nous y sommes déclarés favorables à une action de grève, privilégiant plutôt la proposition de l’UNSA : une grève dans les restaurants scolaires à l’heure des repas pour que les agents puissent se mobiliser plusieurs jours de suite sans perdre à chaque fois une journée de salaire.
  • Nous étions favorables à la rédaction en commun d’un tract en Intersyndicale prévue le 23/11.
  • Nous avons aussi émis l’idée de plusieurs rassemblements de soutien de l’ensemble des agents de la Mairie pendant la pause méridienne (possibilité d’y participer sans faire grève).
  • Nous avons modifié (juste avant impression) l’édito de notre journal pour appeler les agents à se mobiliser.
  • Nous avons distribué ce journal à l’ensemble des agents des écoles présents aux 2 réunions du vendredi 24 en leurs expliquant qu’il faut qu’ils se préparent certainement à une action dans la durée pour que la solution de l’externalisation soit remise en cause. Nous avons ensuite assisté à la totalité des 2 réunions et avons pu entendre ces mêmes agents s’exprimer.
  • Enfin, nous avons ensuite assisté à la réunion avec l’Administration ce même vendredi à 16h. Non pas pour discuter des modalités de l’externalisation mais pour réitérer notre opposition à ce projet. Nous y revenons un peu plus bas.

Quant à la citation récupérée sur les réseaux sociaux, elle n’est pas de notre Organisation pour la simple et bonne raison que nous n’utilisons pas actuellement ces réseaux. Nous y réfléchissons mais au vue de ce qui s’y écrit et de l’atmosphère qui y règne, ça ne fait pas très envie…

Au moins, si nous décidons un jour d’y avoir recours, nous aurons à cœur d’éviter les travers qu’on y trouve trop souvent : l’installation du tout à l’égo.

« QUAND LA CFDT ET UNSA BAISSENT LEURS CULOTTES ET TENTENT DE BRISER LA GREVE… »

Là, que dire ?!? A part que sur la forme, ça ne vole pas très haut et que sur le fond, c’est complètement faux ! (Nous aussi, nous aimons les rimes).

Et qu’est-ce qui nous vaut ce texte en gros et en gras, comme le rire qu’il voudrait susciter ?

L’acceptation de l’invitation de l’Administration à la réunion du vendredi 24 à 16h alors que la CGT, FO et FSU avaient décidé de la boycotter.

Or, loin d’être une discussion sur les modalités de l’externalisation, cette réunion nous a permis de réaffirmer clairement notre opposition à celle-ci. Nous avons donc demandé le retrait du projet.

Les difficultés rencontrées actuellement sur certains sites sont pour nous essentiellement la conséquence d’un nombre d’agents titulaires trop faible au regard de celui des agents en  intérim. Nous avions d’ailleurs déjà soumis à l’Administration (il y a plus d’un an) l’idée de  la mise en place d’un ratio titulaires/non titulaires de 2 pour 1 (au moins 2 titulaires pour un non titulaire). Après avoir utilisé la procédure d’un droit d’alerte au CHSCT, la CFDT avait obtenu de l’ancien DGS, M. Morin, le recrutement (en poste titulaire) de 3 responsables bio supplémentaires et de 8 Agents Polyvalents de Production (APP). Ce qui malheureusement fut loin d’être suffisant pour permettre le respect de ce ratio que nous souhaiterions voir mis en place.

Il est donc nécessaire pour nous de prendre le temps d’étudier sérieusement (et sereinement) les solutions pour résoudre les problèmes actuellement rencontrés. Nous y sommes prêts.

En toute circonstance, nous croyons indéfectiblement aux vertus du dialogue. Evidemment, nous sommes parfaitement conscients de la nécessité d’établir parfois un rapport de force. Dans ce cadre,  le recours à la grève peut s’avérer un moyen indispensable (d’où notre soutien au mouvement), mais il ne doit rester qu’un moyen, jamais une fin. Et bien sûr, il est toujours compatible avec la discussion.

Par ailleurs, et  quelque soit la profondeur des désaccords que nous rencontrons avec nos interlocuteurs, nous considérons  qu’ils ont droit au respect. Que ceux-ci soient élus municipaux, représentants de l’Administration ou représentants d’autres OS. Nous en attendons de même de leurs parts.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *