Archives mensuelles : avril 2016

Vers la mise en place du R.I.F.S.E.E.P

Le RIFSEEP ou « régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l’expertise et de l’engagement professionnel », va devenir, d’ici fin 2016, le nouvel outil indemnitaire de référence en remplaçant la plupart des primes et indemnités existantes dans la Fonction Publique de l’Etat (FPE). Il a été institué par un décret daté du 20 mai 2014 et se déploie progressivement dans la FPE.

Les régimes indemnitaires de la Fonction Publique Territoriale (FPT) étant fixés par rapport à ceux de la FPE (voir article : « comprendre le régime indemnitaire »), le RIFSEEP va aussi remplacer à terme certaines primes et indemnités existantes dans les collectivités locales.
De nombreux textes doivent encore être publiés dans les mois à venir concernant la mise en œuvre dans la FPT du RIFSEEP ; c’est pourquoi nous avons choisi de ne reprendre dans cet article que les grandes bases de ce nouveau régime indemnitaire (RI).

Le RIFSEEP est un régime indemnitaire composé de 2 primes :

• une indemnité de fonctions, de sujétions et d’expertise (IFSE). L’IFSE doit valoriser principalement l’exercice des fonctions et les parcours professionnels des agents. Elle repose sur une formalisation précise de critères professionnels liés aux fonctions. À cela s‘ajoute la prise en compte de l’expérience professionnelle de l’agent, au moyen d’un réexamen régulier de l’indemnité (au moins tous les 4 ans). La délibération pourrait aussi prévoir des critères de modulation de la prime, notamment en cas d’absentéisme…

un complément indemnitaire qui pourra être mensuel, annuel…(CIA), facultatif et variable, dépendant de la valeur professionnelle de l’agent, de son investissement personnel dans l’exercice de ses fonctions, de son sens du service public, de sa capacité à travailler en équipe et sa contribution au collectif de travail. L’appréciation de la manière de servir se fondera sur l’entretien professionnel.
L’administration de la Ville de Roubaix a commencé le travail de réflexion concernant la mise en œuvre de ce nouveau régime indemnitaire. A ce stade, les organisations syndicales n’ont pas encore été associées. A la CFDT, nous serons particulièrement vigilants à ce que les discussions autour de la mise en œuvre de ce nouveau RI soient une occasion déterminante de mettre fin à l’inéquité qui existe aujourd’hui entre les différents cadres d’emplois et filières, sans que des raisons autres qu’historiques puissent encore les expliquer

Comprendre le régime indemnitaire

Dans la Fonction Publique, en matière de rémunération, on distingue la rémunération principale (obligatoire) et la rémunération accessoire (facultative).

Eléments obligatoires (sous conditions) Eléments facultatifs
Traitement indiciaire Régime indemnitaire
Indemnité de résidence
Supplément familial de traitement
Nouvelle Bonification Indiciaire (NBI)

Le régime indemnitaire a un caractère facultatif. Les collectivités ont donc chacune la liberté d’instituer ou de ne pas instituer un régime indemnitaire (en application du principe de libre administration des collectivités territoriales).

Le régime indemnitaire recoupait jusqu’à ce jour des primes et des indemnités diverses (qui sont ou seront en partie abrogées d’ici la fin de l’année pour être remplacées par l’IFSE et le CIA – cf article « vers la mise en place du RIFSEEP ») :

• Primes et indemnités tenant compte de la valeur professionnelle de l’agent, de sa technicité et de ses responsabilités (prime de fonction et de résultats (PFR), primes de service et de rendement (PSR) , indemnité spécifique de service (ISS), indemnité forfaitaire pour travaux supplémentaires (IFTS), indemnité d’administration et de technicité (IAT), indemnités d’exercices de missions des préfectures (IEMP)…) ;
• Primes et indemnités ayant le caractère de remboursement de frais (indemnités pour frais de déplacement, prise en charge partielle des titres de transport en commun sur le trajet entre le domicile et le lieu de travail…) ;
• Primes et indemnités compensant une sujétion de service particulière, des contraintes professionnelles (indemnités pour travaux dangereux, insalubres ou salissants, indemnités horaires pour travaux supplémentaires, …).

L’instauration d’un régime indemnitaire dans une collectivité est soumise à 2 principes :

le principe de légalité : Les primes et indemnités sont instituées par un texte législatif ou réglementaire (national) et la mise en place du régime indemnitaire dans les collectivités doit faire l’objet d’une délibération votée en Conseil Municipal ;
le principe de parité : Les primes et indemnités sont versées dans la limite des montants versés aux agent de l’Etat (le régime indemnitaire d’un agent d’une collectivité locale ne peut pas être plus favorable que celui dont bénéficie un fonctionnaire d’Etat exerçant des fonctions équivalentes). Pour chaque cadre d’emplois de la fonction publique territoriale, un corps de référence de la fonction publique de l’Etat est déterminé. (exemple : le corps des Adjoints administratifs du ministère de l‘Intérieur et de l‘Outre-mer constitue le corps de référence du cadre d’emplois des adjoints administratifs territoriaux).

PPCR

Le gouvernement a décidé de mettre en place un protocole sur les parcours professionnels, les carrières et les rémunérations dans la fonction publique. Ce protocole comporte des perspectives positives, c’est une bonne nouvelle pour les agents dont les rémunérations sont gelées depuis plus de 5 ans. La CFDT aurait voulu au-delà mais se félicite de cette mise en œuvre.

Revalorisation indiciaire de la grille des agents de catégories C

Le 1er janvier 2017, les agents de catégorie C des échelles 3, 4, 5 et 6 actuelles seront reclassés dans les futures échelles C1, C2 et C3 avec une revalorisation pour tous les agents de 4 points d’indice au titre de l’intégration des primes dans le traitement. Cette mesure sera complétée par une revalorisation des grilles sur la période 2017-2020 (tableaux ci-dessous) :

Revalorisation indiciaire de la grille des agents de catégories B

Le 1er janvier 2016, les agents de catégorie B bénéficieront de 6 points d’indice au titre de l’intégration des primes dans le traitement. En 2017, les agents seront reclassés dans les nouvelles grilles revalorisées. En 2018, ils bénéficieront de la dernière vague de revalorisation des indices (tableaux ci-dessous) :

 

Revalorisation indiciaire des agents de catégories A

 Le 1er janvier 2017, les agents de catégorie A bénéficieront de 4 à 5 points d’indice.
 En 2018, les assistants sociaux, éducateurs de jeunes enfants seront enfin en catégorie A.
 La valeur mensuelle du point d’indice est de 4,63 € brut.

Temps Partiel, ce qui a Changé :

• Le temps de travail hebdomadaire est désormais de 24 heures minimum.
• Obligation pour l’employeur de négocier avec les représentants du personnel en vue d’organiser le temps de travail.
• Majoration du salaire de 10 à 25 % dès la 1ere heure de travail complémentaire.
• Les salariés à temps partiel ont un accès prioritaire au temps plein.

A ces mesures s’en rajouteront d’autres pour améliorer et simplifier les recrutements, les mobilités etc……
Vous pouvez compter sur NOUS pour défendre au mieux vos intérêts.

LA CFDT continuera à se battre pour un dialogue social constructif dans la fonction publique, fondé sur la culture de la négociation et de l’accord.
La CFDT, c’est une force syndicale reconnue et respectée en France et en Europe. Une force qui écoute, agit, négocie et obtient des résultats, pour mieux répondre aux attentes de chacun et mettre en place des garanties nouvelles dans une société en mutation.

 

Qualité de vie au travail

La CFDT se penche sur la qualité de vie au travail

Même si certains refusent de l’admettre, de nombreux agents et cadres de notre collectivité expriment un mal-être au travail. Les situations décrites ne sont peut-être pas totalement nouvelles, mais elles se sont accentuées et dégradées ces derniers temps. Elles ne sont plus cachées et occultées, mais elles sont identifiées, évoquées et partagées. On retrouve aujourd’hui ce mal être dans bien d’autres collectivités, et notamment dans les collectivités qui ont connu un changement de gouvernance, le changement étant par lui-même source de déstabilisation. Néanmoins, admettre qu’on n’est pas les seuls à aller mal, ça console mais ça ne soigne pas !

Aussi, la section Mairie de Roubaix de la CFDT a décidé de se saisir du sujet ; pas pour se lamenter sur notre sort et organiser une cellule d’écoute psychologique, mais plutôt dans l’idée d’objectiver la situation et de faire des propositions. En ce sens, avec toujours l’envie de positiver, nous avons très vite choisi de travailler sur « LA QUALITE DE VIE AU TRAVAIL » plutôt que sur le mal-être au travail.

Qu’est-ce que la qualité de vie au travail ?
« La notion de qualité de vie au travail renvoie à des éléments multiples, qui touchent les agents individuellement comme collectivement et permettent, à travers le choix des modalités de mise en œuvre de l’organisation du travail, de concilier la qualité des conditions de vie et de travail des agents et la qualité du service public.
L’amélioration de la qualité de vie au travail est une démarche qui regroupe toutes les actions permettant d’assurer cette conciliation. Il s’agit d’un processus social concerté permettant d’agir sur le travail (contenu, organisation, conditions, contexte) à des fins de développement des personnes et des services».

Pour nourrir le diagnostic, nous avons recueilli, lors d’une heure d’information syndicale, l’ensemble des facteurs qui entravent, à la mairie de Roubaix aujourd’hui, notre qualité de vie au travail.
Nous avons ensuite pu classer ces facteurs négatifs en 6 catégories :

– les relations avec les élus
– les relations avec les syndicats
– les relations avec les agents et entre agents
– la prise en compte du rôle de l’encadrant
– l’impact des conditions de travail
– le respect des droits et devoirs de chacun

Mais la CFDT ne voulait pas réduire son rôle au portage du malaise collectif. Aussi, nous avons décidé de nous mobiliser pour proposer des solutions, des pistes d’amélioration de notre qualité de vie au travail.
Pour nous éclairer, nous nous inspirons du projet d’accord cadre national sur la qualité de vie au travail. Cet accord a fait l’objet d’une élaboration par l’ensemble des organisations syndicales au niveau national. Même si, en fin de parcours, il n’a pas abouti car il n’a été approuvé que par certaines OS, dont la CFDT, il comporte bien des pistes de travail intéressantes à reprendre dans le contexte roubaisien actuel.
Nous nous sommes donc réunis en groupe de travail sur 2 des 6 thèmes retenus afin de co-construire des propositions.

Ainsi, sur l’impact de nos conditions de travail sur notre qualité de vie au travail, nous proposons notamment :

• l’accès de tous les agents en direct et en autonomie au SIRH et aux différentes notes d’informations sous format électronique,
• l’établissement d’un bilan en CHSCT des demandes de travaux concernant les conditions de travail des agents avec arbitrage pour les travaux non effectués,
• la définition de seuil critique d’effectifs par service.
Sur les difficultés engendrées suite aux relations entre agents le groupe de travail propose notamment :
• de renforcer les outils de l’encadrant : évaluer le système d’évaluation des agents, accompagner les nouveaux cadres, mettre en œuvre les sanctions…
• de créer un règlement intérieur rappelant les interdictions, les droits et les devoirs des agents
• d’établir des règles communes sur les temps de convivialité et de cohésion d’équipe
• de systématiser les contrôles médicaux.

Il nous reste encore 4 thèmes à creuser et toutes les bonnes volontés sont les bienvenues pour nous aider.
Une fois le travail abouti sur les 6 thèmes, nous demanderons à rencontrer le Maire et l’Administration afin de présenter à la fois les éléments de diagnostic recueillis et les pistes d’actions que nous proposons.

Mobilité subie : Quel avenir pour nos collégues inaptes ?

La CFDT réclame :

• un repérage des métiers sensibles et une véritable politique de prévention
• un parcours individualisé de formation pour chacun des agents concernés avant repositionnement sur un poste
• le remplacement des collègues inaptes par des titulaires dans les services d’origine
• des ouvertures de postes pour les agents déclarés inaptes
• une véritable évaluation du travail réalisé par les collègues en reconversion
• un accès facilité aux postes ouverts
• le droit à la promotion pour les collègues en reconversion
• le droit au respect et à la dignité pour chacun

COS

Nous regrettons que le départ d’une collègue ait amené les responsables du Comité des Œuvres Sociales à devoir réduire de manière importante les horaires d’ouverture au public.

En effet, cela a provoqué une gêne non négligeable pour certains agents : pas forcément disponibles à ces heures d’ouverture, queues parfois importantes à la billetterie.
Nous attirons donc, ici, l’attention de l’Administration sur la nécessité de maintenir l’effectif des permanents à 3 agents, effectif nécessaire pour assurer un fonctionnement satisfaisant de ce Service bien utile à bon nombre d’agents et fondement de la politique sociale de la ville.